Tumata Vairaaroa enchaine les tournées pour promouvoir sa culture
Son corps vibre au son des pahu depuis sa tendre enfance. Tumata Vairaaroa est passionnée de ori Tahiti. Pour elle, danser est un moyen de célébrer et de partager sa culture. La jeune femme a longtemps pratiqué le ‘ori Tahiti lors de rassemblements familiaux, puis au sein d’une troupe, et lors du Heiva et d’autres […]
Published : one year ago by M. K. in Lifestyle
Son corps vibre au son des pahu depuis sa tendre enfance. Tumata Vairaaroa est passionnée de ori Tahiti. Pour elle, danser est un moyen de célébrer et de partager sa culture. La jeune femme a longtemps pratiqué le ‘ori Tahiti lors de rassemblements familiaux, puis au sein d’une troupe, et lors du Heiva et d’autres grands événements.
De sa passion, elle en a fait un métier. « Depuis 2019, je parcours en solitaire différents pays pour partager ma passion, que ce soit en présentiel ou en ligne. Ce qui a débuté comme une passion s’est progressivement transformé en une carrière », confie-t-elle.
Partager est devenu une vraie mission pour la jeune femme. « Nous sommes entourés de talents exceptionnels, souvent méconnus du grand public, dans des domaines tels que la musique, la composition, la peinture, l’artisanat et la gastronomie. (…) En partageant l’enseignement du Ori Tahiti, nous transmettons l’essence même de notre culture, établissant des liens avec divers aspects de notre patrimoine tels que la musique, l’habillement, l’histoire, la pirogue, etc. Il est impératif de promouvoir ces enseignements au sein des écoles et des groupes de danse à l’échelle mondiale, offrant ainsi à ceux qui le souhaitent l’opportunité de se perfectionner non seulement sur le plan technique, mais également de s’immerger dans notre manière d’être, de penser et de vivre.«
Cette année, la danseuse s’est rendue dans les îles, à Raiatea, Bora Bora, Tahaa, aux Marquises et même à Makatea. Mais aussi, deux fois chez nos cousins du Caillou, deux fois à Aotearoa, en métropole, sur l’île de La Réunion, et au Japon.
« Au fil des années, j’ai eu le privilège de développer des liens forts avec plusieurs contacts à l’étranger, qu’ils soient professeurs de danse, passionnés du Ori Tahiti, présidents d’associations, ou simplement intéressés par notre culture en général. Ces personnes consacrent des moyens financiers et humains considérables pour me recevoir pendant des périodes variables. »
Pas le temps de poser ses valises. Elle vient de revenir à Tahiti après deux semaines au Mexique. « J’ai eu l’opportunité de donner des cours de Ori Tahiti à Mexico City, Guadalajara, Mérida, Cancun, Playa Del Carmen et Durango. Mon objectif était de mettre l’accent sur les pas de base, les chorégraphies, et l’histoire du Ori Tahiti. »
Un rythme soutenu qui exige une organisation « rigoureuse » confie-t-elle, et une forme physique et mentale à toutes épreuves.
Au Mexique, Tumata était invitée par l’association culturelle Eua No Fetia et elle n’était pas la seule artiste polynésienne. « Il est fréquent que chaque producteur invite plusieurs artistes pour créer un spectacle de danse, comme c’est le cas actuellement au Mexique où la danse et la musique sont étroitement liées. Pendant que je dispensais mes cours de Ori Tahiti, les écoles de danse étaient invitées à se produire sur scène en présence de Teiva LC. Mon rôle consiste à entretenir ces relations déjà solides, en mettant particulièrement en avant la musique polynésienne. »
Tumata Vairaaroa est également mère de famille, mais aussi présentatrice de l’émission télévisée Fenua Access. « Mon emploi du temps chargé nécessite parfois des retours éclair entre les tournées pour assurer les enregistrements télévisuels. »
Sa famille est pour elle d’un grand soutien : son compagnon, danseur professionnel, n’hésite pas à s’impliquer dans les projets de Tumata. Son fils, âgé de 10 ans, est aussi un amoureux de la culture, pratiquant la danse du feu.
Du soutien, l’artiste en aura besoin, car d’autres défis l’attendent l’année prochaine : « Mon plus grand challenge pour 2024 est ma grande tournée en France qui durera un mois environ. Bien que l’intensité de l’année à venir reste incertaine, je suis convaincue que chaque tournée représentera une opportunité de remise en question, me poussant à donner le meilleur de moi-même dans les rôles de danseuse, enseignante, entrepreneuse, présentatrice et mère. »